Victoire était le troisième enfant de la fratrie, elle a étudié au couvent de la Madeleine . Après la révolution, elle s’installe avec son frère Joseph à Toulouse rue Boulbonne :
Françoise Thérèse Victoire, fille de M. d’Auriol de Langautier et de dame Marie Marguerite Françoise de Montlezun, mariés.
Né le 5e octobre 1750, a été baptisée le 7e dudit mois et en marraine, demoiselle Thérèse d’Auriol de Langautier tenant pour elle demoiselle Marianne de Reyneis, tenant aussi pour haut et puissant seigneur, messire François Gaston de Carbonnière, marquis de la Chapelle Biron, baron de Rabat et comte de Foix, parrain désigné. La demoiselle de Reyneis a signé avec nous aussi bien que le père.
Du 10e jour du mois de mai 1828 à 11h du matin.
Acte de décès de Anne Marie Thérèse Victoire d’Auriol de Saint-Padou, décédée ce jourd’hui à 2h du matin, âgée de 78 ans, née à Toulouse, département de la Haute Garonne, demeurant rue Boulbonne, N° 18.
Fille de feu M. Joseph d’Auriol de Saint-Padou, propriétaire et de dame Marie Marguerite Françoise de Montlezun, mariés, sur la déclaration à nous faite par Isidore de Froment, avocat, âgé de 27 ans, logé rue de la Plau n° 1 et par Michel Denis Marie Hardancourt, avocat, âgé de 65 ans, logé rue Pharaon n° 1, amis de la décédée qui ont signé.
Constaté
Nous soussignés François Marie Joseph Auriol de Langautier Saint-Padou et Anne Marie Thérèse Victoire Auriol Saint-Padou frère et sœur, désirant s’arranger à l’amiable pour ce qui est du à cette dernière par son dit frère, il a été convenu entre eux, que le citoyen François Marie Joseph Auriol Langautier Saint-Padou cède en toute propriété à ladite sœur tant pour :
les 24 000 livres à elle légués par leur père par le testament retenu par le citoyen Sanchez, notaire au Faget du jour de la date et les intérêts depuis la mort de leur père,
que pour la légitime qui lui revient du chef de Marie Marguerite Montlezun, leur mère
et pour un legs de 3 000 livres à elle donné par la même par testament retenu par le citoyen Sens, notaire à Toulouse
ainsi que les intérêts depuis la mort de leur père malgré des cas dotaux de sa femme,
plus pour un legs de 3 000 livres à elle fait par Mme de Puybusque leur grand-mère paternelle et les intérêts qui lui sont dus depuis la morte de leur dite grand-mère,
plus pour la somme de 3 000 livres, à elle léguée par Jeanne Charlotte Auriol Langautier, leur tante paternelle et pour les intérêts qui lui sont dus de ladite somme depuis le décès de leur dite tante,
plus la somme de 4 000 livres à elle aussi léguée par Marie Thérèse Auriol Langautier, aussi leur tante paternelle de l’hérédité de feu Pierre Brochet ainsi que les intérêts… lesquels quatre desdits testaments ont été retenus par le citoyen Calvet, notaire d’Auriac.
Il a été convenu entre eux que ledit citoyen cède à ladite sœur en toute propriété, le bien délaissé par leur frère commun, situé dans les communes de Vendine et Francarville, exceptant ce qu’il a déjà cédé au citoyen Jean Charles Philibert Antoine Auriol Langautier son frère, par police privée passé et vu du jour de la date et dument enregistré au bureau de l’enregistrement à Caraman.
Plus lui cède la métairie d’En Baysse, située dans la commune de La Salvetat et de plus lui cède encore les pièces et prés dits Langautier, dépendants de la métairie de Langautier, lesquels dits prés et pièces sont situés dans la commune d’Auriac et au… et joignant le grand chemin qui va de Toulouse à Revel.
Se réservant ledit citoyen François Marie Joseph Auriol Langautier que la citoyenne sa sœur ne jouira de la métairie d’En Baysse qu’après le décès de la citoyenne Françoise Auriol Langautier, leur tante paternelle à qui la jouissance de cette métairie ainsi que celle de Langautier a été léguée par Marie de Puybusque, sa grand-mère, par testament retenu par le citoyen Calvet, notaire à Auriac, au moyen desquelles cessions, ledit citoyen François Marie Joseph Auriol Langautier et la citoyenne Victoire Auriol Langautier se déclarant respectivement quittes.
Ladite citoyenne Auriol Langautier faisant par cet accord quittance à son dit frère de tout ce qu’elle peut lui demander jusqu’à ce jour tant pour les droits paternels et maternels que pour ce qui lui revient du chef de sa grand-mère et ses tantes paternelles et sa portion d’hérédité de Pierre Brochet, promettant l’un et l’autre de rédiger en acte public ladite police et transaction, voulant qu’elle vaille à partir de ce jour… si elle l’était déjà rédigée en acte public ce qui se fera à la première réquisition de l’un ou de l’autre.
Fait en double à Toulouse ce 20 thermidor l’an 5 de la république française une et indivisible
Compte que rend la citoyenne Victoire Auriol Langautier, habitante de Toulouse à l’administration municipale du canton de Caraman et à l’administration centrale du département de la Haute-Garonne, de la régie, par elle faite, des biens qu’elle possède indivis avec le citoyen Joseph Marie Auriol Langautier ainé, son frère, accusé d’émigration et ce, en exécution d’un arrêté du département de la Haute-Garonne du 23 nivôse an 6 (janvier 1797) qui l’a autorisée à jouir provisoirement à suite de séquestre apposé le 3 frimaire précédent.
Métairie del Flaux (en clos ?) à Vendine, tenue par maitre Valet :
fait recette 474 francs pour le produit de trente-deux setiers trois quartiers en bé ou cols recueillis à ladite métairie, distraction faite de l’excouxude, gages du maitre valet et semence, vendue à raison de 14 francs 10 sols le setier.
plus fait recette de 52 francs pour le prix de 10 setiers de fèves pour la portion du maître, distraction faite de la semence, vendue à 8 francs 15 sols le setier
plus fait recette de 20 francs pour le produit de la vente de deux setiers, une pugnère d’orge, distraction faite de la semence, vendu à raison de 9 francs le setier
plus…pugnère haricot, 5 francs
plus 7 francs pour 6… poids verts à 20 francs le sac
plus 4 francs pour deux pugnères de vesses à 8 francs le sac
plus 20 francs pour 50 livres de chanvre ou lin à 8 francs la livre
plus 33 francs de volaille, œufs donnés au maitre valet
la moitié de la vente d’un cochon 58 francs
Métairie Al Flaux, tenu par métayer
vente de 15 setiers de blé à 14 francs le setier soir 217 francs
recette 3 setiers de fèves à 8 francs le setier, soit 25 francs
11 francs…
Lesquels par ces présentes font vente pure et irrévocable en faveur de demoiselle Victoire Marie Thérèse Auriol Saint-Padou, habitante aussi à Toulouse, à ce présente et acceptante, du domaine de Marmela que les dits Debourg possèdent en propriété dans la commune de Bannières, canton de Lanta.
La présente vente est faite moyennant la somme de 15 000 francs
Christian Gabriel Monereau Roi, notaire public habitant à Toulouse
Enregistré à Toulouse, le 25 prairial an 11
Charles par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous présents à et venir, salut, savoir faisons que : L’an 1828 et le 18 avril avant midi, à Toulouse, 18 rue Boulbonne, devant nous Hugues Louis Ollier, notaire royal à la résidence de cette ville et les témoins soussignés : a été présente dans une chambre du 1er prenant jour sur ladite rue,
Mademoiselle Victoire Thérèse Marie d’Auriol de Saint-Padou, domiciliée susdite rue, laquelle étant saine d’esprit, quoique malade et alitée, a fait de suite son testament qu’elle a dicté à nous.
Etant célibataire et n’ayant aucun ascendant, je peux librement disposer de mon entière succession pour les soins de mes honneurs funèbres et les prières à dire pour le repos de mon âme. Je m’en rapporte à la piété et au zèle de mon héritier ci-après nommé, néanmoins, je veux
qu’il soit célébré dans l’an de mon décès pour 600 francs de messes et pour 400 francs à l’intention et pour le repos de l’âme de mes parents, desquels j’ai reçu le plus de bienfaits ;
Je charge mon héritier de distribuer suivant les intentions que je lui ai manifesté une somme de 1 000 francs dans l’an de mon décès aux pauvres des communes où feu mon oncle prêtre a eu des bénéfices avant la révolution. Je charge aussi mon héritier de distribuer suivant la désignation que je lui en aie faite et à sa volonté une somme de 1 000 francs aux pauvres des communes où nous avons des biens de campagne et où nous avons pu habiter le plus longtemps.
Je donne et lègue à ma nièce, seul enfant et représentant de feu Jean Charles Philibert Antoine de Saint-Padou, mon frère, demeurant, je crois dans les environs de Lavaur ou Revel, toute la portion qui peut m’appartenir sur une métairie et biens en dépendant appelée La Calèche, située dans le Tarn à Bannières, recueillie par indivis de la succession d’une tante ;
Je donne et lègue à Marie Dejean, mon ancienne femme de chambre maintenant mariée et dont j’ignore le domicile, une pension annuelle et viagère de 50 francs que je charge mon héritier de remettre à elle seul, bien entendu qu’elle viendra la chercher à Toulouse où au domicile de mon dit héritier, laquelle somme sera payée tous les premiers novembre, fête de la Toussaint après mon décès.
Je donne et je lègue une pension annuelle et viagère payable à la même époque que la précédente, de 5 hectolitres de blé et 50 francs d’argent à la veuve Marie Chamayou en ce moment demeurant avec moi à mon service, laquelle pension ne sera payable par mon héritier que lorsque ladite Chamayou aura cessé d’être logé et nourrie dans la maison.
Je donne et lègue à tous les domestiques qui se trouveront à mon service à mon décès et dans ma maison, non compris ceux employés à l’exploitation des biens de campagne, une année entière de leurs gages en argent, sans préjudice de ce qui pourrait leur être du.
Et pour tout le surplus de tous les biens meubles et immeubles, droits, créances et actions qui pourront composer mon entière succession à mon décès, je donne et institue pour mon légataire général et universel mon bien aimé frère, M. François Marie Joseph d’Auriol de Saint-Padou, ancien capitaine de cavalerie, chevalier de l’ordre royal de Saint-Louis, demeurant avec moi à Toulouse. Je lui fais ce legs universel en signe d’affection et de ma reconnaissance pour les soins et procédés délicats qu’il a constamment pour moi, voulant qu’à ma mort, il recueille mon entière succession, à la charge d’acquitter les legs ci-dessus.
Telles sont mes volontés, je veux qu’elles soient fidèlement suivies révoquant tout testament antérieur.
De plus, je charge mon dit frère héritier de donner une somme de 1 000 francs aux parents que je lui ai déjà désignés pour les aider dans leur éducation. Je m’en rapporte à sa sagesse et à son zèle pour l’exécution de cette disposition.
Ainsi, Mlle d’Auriol de Saint-Padou a fait et dicté son testament que nous, notaire, avons écrit de notre propre main sous la dictée, dont nous lui avons donné lecture en présence des témoins et dans lequel elle a déclaré persister.
Fait et lu à la testatrice par nous notaire, en présence des sieurs Pierre Augustin Séverac, Ferdinand Gonfreville, Jean-Charles Nicaise et Louis Roux, tous quatre ébénistes, habitants de Toulouse, majeurs et français, témoins requis, lesquels ont signé avec la testatrice et nous notaire Cabanis et Ollier.
Enregistré à Toulouse le 3 juin 1828
Succession échue en partie à Henriette Pebernad, habitante de Lagardiolle pour 1/6 de métairie, 3 500 francs reçus 192, 0 de droits et à Joseph d’Auriol, métairie à Caussière et à Montcabrier de 1 500 francs, reçu 824 francs de droits.
À étudié au couvent de la Madeleine. Vit à Langautier puis à Toulouse chez son frère.